An englishman in Paris

samedi, mars 18, 2006

Aux plaisirs simples


Une bière bien fraîche.



Pas la deuxième , pas la troisième - c'est la première qui compte.

Admettons: il fait chaud dehors et on a fait quelque chose d'un peu 'manuel'.

On a tondu le gazon peut être, on a nettoyé la piscine ou tout simplement on vient de faire les courses dans un magasin bourré de gens qui se bousculent, qui se chamaillent les uns et les autres et qui font preuve d'aucune sens civique.

Il fait tellement chaud, humide, qu'on transpire comme des bêtes - tellement, que même une bonne douche n'arrangera pas les choses.

Finalement on s'assoit chez soi – ouf – enfin, on se dit, mais ... il fait bon dehors ... 'j'ai un peu soif, là, toute de même'.

On ouvre le frigo, en anticipation d'un jus d'orange ou d'un coca - puis on tombe sur une bière qui semble transpirer autant que nous ... hmm ... c'est tentant ... telle une sirène qui chante.

Puis on l'ouvre – psssssssst – on remplit un verre, tout doucement – on ne veut pas trop de mousse, quand même.

On renifle les aromes, c'est bon, ça pic le nez un peu, puis on y plonge, éperdument.

Et là, alors là, c'est le bonheur ...... le bonheur amer.



L'odeur du gazon fraichement tondu.


Peut-être c'est un voisin qui le fait, peut être c'est la municipalité qui envoi ses petits bonshommes habillés en vert pour le faire ou peut-être on le fait soi-même la dimanche matin, entre télé-foot et Pascal Sevran.

Toute fois, après le dur labeur et avant la bière de la récompense, on s'accord quelques instants pour admirer un travail bien fait; le gazon coupé 'Just So'; pas trop court, à l'anglaise; on y voit des lignes bien parfaits, il n'y a pas de mottes de terre arrachés, c'est tellement plat qu'on dirait un tapis de billard.

Puis on inspire … on se souvient de notre père qui le faisait quand on était gamin; on l'aidait faire, bon gré mal gré, avec un minimum de bonne volonté, en faisant la moue - il faut l'avouer ... ça sent la verdure, comme dans les fermes d'antan … ça sent la fraicheur de nos premiers baisers sur le terrain de jeu à l'école quand on avait 10 ans ... ça sent le soleil des vacances de l'été quand nos copains sont tous partis en vacances avant nous ... les enfants qui rigolent dans le cour du récré.

Le printemps arrive, enfin.



La sourire d'une inconnue.



Métro, boulot dodo.

Tous les jours c'est la même rituel; on se lève, on se lave on avale un café, puis hop, on prend le train.

Le soir – pareil.

Il y des gens qui dorment pendant le trajet, il y en a d'autres qui écoutent de la musique, y 'en a d'autres qui lisent y 'en a d'autres qui ...

Mais, parfois, il y a des gens qui regardent autour d'eux; ils regardent par la fenêtre, ils observent leurs confrères de confinement, peut être cherchent-ils quelq'un – qu'est ce qui se passe dans leurs esprit ? Nul ne le sait et nul ne le saura à jamais.

Parfois, les regards se croisent et s'en fuient vers les jardins des maisons délabrés ou des panneaux des gares qui ne n'intéressent à personne ... parfois ils se fixent … pour un instant, pas plus.

Parfois, il y a un regard un peu plus insistant; qu'est-ce que c'est ? Ai-je un peu de Nutella sur le nez ?!

Crotte, alors ! , c'est pas trop cool ça …


Et ce beau sourire … qu'est-ce que ça veut dire ? Ce n'est pas un sourire 'professionnel', en tout les cas.

Mais c'est autre chose ... plein de … D'espoir ? De nostalgie ? De convoitise ? Ou peut-être, même, de désir ? …. on ne peut pas le définir.

C'est quelque chose d'insaisissable ... y-a-t-il, toute simplement, de la complicité dans l'air –'Heh, on est tous dans la même galère '.

Qu'est-ce que c'est? – on ne le saura à jamais.

Mais les journées semblent tellement plus légères.

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